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Chansons
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Par galvachers le 17 Février 2011 à 21:21
Le Petit gars de Vermenoux
I
Quand i'atos p'tiot gars mai mie
Mai bonne mére ai Varmenoux,
Quand i'atos p'tiot gars mai mie
Mai bonne mére ai Varmenoux,
En m'peurnant chu sas zenoux,
Me fiot m'zer de lai boullie,
En m'peurnant chu sas zenoux,
De lai boullie taut mon saoul.
IV
Pais las forces âtant venues
Et mon pére vieillissot,
Pais las forces âtant venues
Et mon pére vieillissot,
I souignos bin sas couaiçots,
I Mouch'nos, t'nos lai çarrue,
I souaignos bin sas couaiçots,
Bautos l'graiñ dans das saiçots.
II
Dés mas peurmères culottes
Dans las tresses de Varmenoux,
Dés mas peurmères culottes
Dans las tresses de Varmenoux,
Taut diffaimé paur las houx,
I raimaissos das noûyottes
Taut diffaimé paur las houx,
Das noûyottes sans peû das loup.
V
Pus tard l'hivar mon auvraize
Feut d'çarrier las bouais d'Arleuf,
Pus tard l'hivar mon auvraize
Feut d'çarrier las bouais d'Arleuf,
En piquant mas deux grands boeufs
Vés lai i'Yonne taute en raize,
En piquant mas deux grands boeufs
De mon aigüillon taut neuf.
III
L'été i'aipprôtos las zarbes
Que las gars sarraint d'un ïen,
L'été i'aipprôtos las zarbes
Que las gars sarraint d'un ïen,
Ou bai i lâços las ciens
Chu deux boeufs que m'zaint trop d'harbe,
Ou bai i lâços las ciens
Chu deux çatrons que s'cognaint.
VI
I t'dirai qu'auzd'hai mai mie
Y'ai du bon butiñ cez naus,
I t'diari qu'auzd'hai mai mie
Y'ai du bon butiñ cez naus.
Vîns, te f'rais lai soupe as choux
Grâce ai mas r-économies,
Vîns te f'rais las soupe as choux
Et in's'rons de bons r'époux.
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Par galvachers le 5 Février 2011 à 10:37
L'Hirondelle ou Vieille Scottish
Petit panier rose,
Petit panier blanc,
Toi qui est la cause
De tous mes tourments
Ah, dis moi donc si tu m'aimes
Si tu m'aimes
Ah dis moi donc si tu m'aimes
Oui ou non
Si tu m'aimes bien,
On s'mariera d'main,
Si tu m'aimes pas
On s'mariera pas
Ah, dis moi donc si tu m'aimes
Si tu m'aimes
Ah dis moi donc si tu m'aimes
Oui ou non
C'est le grand Colas,
Qu'est mon amoureux,
C'est le grand Colas
Que j'aime le mieux
Ah, dis moi donc si tu m'aimes
Si tu m'aimes
Ah dis moi donc si tu m'aimes
Oui ou non
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Par galvachers le 1 Février 2011 à 22:40
Chant des Galvachers
Clément Sauron (1826-1901) compose en 1847 une première ébauche de la chanson qui compte cinq couplets et le début d'un sixième, sur l'air En rêvant de m'y marier. Puis il en améliore la forme et porte la chanson à dix couplets à une date que ses manuscrits ne permettent pas de préciser. Il serait intéressant de mettre en parallèle les deux versions de Sauron, celle de Simon et celle de Blin, pour faire constater l'effort de réfection de la chanson vers une perfection de plus en plus grande, en adoptant le dispositif imaginé par P. Coirault et suivi depuis par d'autres folkloristes.
En 1883, Jean SIMON rechercha les paroles pour les publier, mais il ne put retrouver que les couplets 1 à 7 et 9 qui lui parurent insuffisants. Alors il compléta la chanson en ajoutant d'autres couplets.
Paroles de la première version imprimée, publiée par Jean SIMON, dans "Statistique de la commune de Frétoy", 1883, page 285-288, avec les quelques corrections apportées ensuite aux couplets patois par BLIN dans "Les chants du Morvan", page 23.
Chant des Galvachers
Adieu notre pays chéri
Amis, partons pour le Berry
Adieu, Corcelle,
Anost, Verreins, le Creux,
Que l'on attelle
La charrette et les bœufs.Allons, galvachers, en avant !
Il faut quitter notre Morvan !
Montons la route,
Et chassons le souci ;
Buvons la goutte
Chez le Cô à Bussy.Bonjour à notre ami le Cô
As-tu pour nous du bon fricot ?
Dans la galvache,
Tu le sais par ma foi,
On n'est pas lâche
De boire un coup chez toi.Hommage aussi au bon Sauron
C'est lui qui fit cette chanson.
Assis à table,
Ayant le verre en main
Il est bon diable,
Chante soir et matin.N'oublions pas Monsieur Berger
Car c'est l'ami du galvacher :
Il boit il chante
Il a les larmes aux yeux
Ce qui l'enchante
C'est de nous voir heureux.Les uns s'en vont à Commentry
Les autres à Bourges en Berry,
Puis à la Guerche,
Nevers et autres lieux,
Car là l'ouvrage
Ne manque pas aux bœufs.D'autres s'en vont à Saint Fargeau
Toucy, Saint Sauveur et Bléneau,
Conduire la corce
Charbons et bois carrés,
On voit la force
Là de leurs bœufs barrés.Planchez, Montsauche et Saint Brisson
Au premier Mai tous nous partons
Ouroux, Gâcogne
Frétoy, Gien puis Arleuf,
Pour la Bourgogne, allons piquer nos bœufs.En avant donc les deux corbins
Vous savez déjà les chemins
Chers camarades
Ornons leur front puissant
D'une cocarde
Et de deux beaux rubans.Chère Fanchon, essuie tes yeux,
Voici le moment des adieux,
Allons ma belle,
Adoucis ton chagrin,
Sois-moi fidèle
Jusqu'à la Saint Martin.Tâche de bien engraisser le cochon,
À l'ouvrage remue-toi un peu,
Soigne bien la vache,
Elle nous fera de l'argent
Rempli sa crèche,
Ne la laisse manquer de rien.T'as bien des treuffes et du blé noir
Il reste encore un quartier d'lard
Dans le saloir,
Quand il n'y aura plus rien,
Aussitôt par la poste,
Je t'enverrai d'l'argent.Allons va-t-en, ne pleure pas
Je t'écrirai du pays bas
Envoie en classe,
Le p'tit sans faire manquer,
Et pour toi tâche,
De ne pas m'oublier.Sur le chariot, as-tu mis l'sac ?
Donne-moi ma pipe et mon tabac
Ma limousine,
Et mon grand aiguillon,
Ne te chagrine
Pas ma bonne Fanchon.Puis il s'en va pauvre bouvier,
Abandonnant son vieux foyer,
Quittant sa femme,
Et aussi ses enfants,
Pour être esclave
Dans les bois de Toucy.Ne peut-il donc, dans son Morvan
Vivre aussi bien en travaillant ?
Quand là l'ouvrage
Ne manque pas aux bras,
Est-il donc sage
D'aller au pays bas ?votre commentaire
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Par galvachers le 1 Février 2011 à 22:38
Véritable "Hymne régional", "La Morvandelle" écrite en 1903 par le poète Maurice BOUCHOR constitue un véritable chant révolutionnaire, expression d'une exploitation "larvée" des habitants du Morvan contraints de s'expatrier pour vivre et même survivre
La Morvandelle
La mélodie est une vieille chanson morvandelle : “le galant d’lai Nan-nette”.
Allons les Morvandiaux, chantons la Morvandelle,
Chantons les claires eaux, et la forêt si belle,
La truite au bond léger dans les roseaux fleuris
Et notre bois flottant qui vogue vers Paris.
Il souffle un âpre vent parmi nos solitudes,
On dit que le Morvan est un pays bien rude
Mais s’il est pauvre et fier, il nous plaît mieux ainsi
Et qui ne l’aime pas n’est certes pas d’ici.
On veut la liberté dans nos montagnes noires
Nos pères ont lutté, pour elle et non sans gloire,
Rêveurs de coups d’état, Césars de quatre sous
Les braves Morvandiaux se moquent bien de vous.
Jadis, on nous l’a dit, surgirent nos ancêtres
Brisant le joug maudit de leur avides maîtres
Ils firent bien danser les moines leurs seigneurs
Repus de leur misère et gras de leur sueur.
Pourtant nous subissons un reste d’esclavage
Pourquoi ces nourrissons privés du cher breuvage,
Gardons ô mes amis, nos femmes près de nous
Nos filles et nos fils ont droit à leurs nounous.
Allons les Morvandiaux, chantons la Morvandelle
Les bois, les prés, les eaux, aimés d’un coeur fidèle,
Nos bûches qui s’en vont, Paris s’en chauffera
Nos gars et leurs mamans, Paris s’en passera.
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